Journal Européen des Urgences et de Réanimation

Vol. 29. N°3.

L’utilisation des défibrillateurs semi-automatiques par le grand public améliore la survie immédiate des arrêts cardiaques survenant dans les aéroports internationaux.
Frédéric Adnet, et al. Lausanne, Madrid, Roissy, Bobigny. frederic.adnet@aphp.fr
Cette étude observationnelle, rétrospective et comparative a porté sur trois aéroports internationaux : Paris CDG, Chicago, Madrid. Elle a inclus 150 patients victimes d’arrêts cardio-respiratoires. Elle a permis de confirmer un délai de pose d’un défibrillateur plus court dans le groupe « premiers témoins » que dans le groupe « prompt secours » de l’aéroport. La différence notée (4+-3 minutes versus 11+- 11) est corrélée à un taux de survie plus élevé à l’arrivée à l’hôpital (62% versus 38%).
NDLR : Confirmation, si besoin était de l’importance du rôle des premiers témoins.

Place de l’assistance respiratoire et circulatoire extracorporelle de courte durée (ECMO), post-cardiotomie exclue, dans la prise en charge des défaillances graves du nouveau-né et de l’enfant
Jérôme Rambaud, et al. Paris. jerome.rambaud@aphp.fr
Dans ce remarquable article, les auteurs précisent l’intérêt de l’ECMO dans les détresses respiratoires et circulatoires aiguës. Les principales contre-indications sont la prématurité (< 34 semaines) et un poids de naissance <2kg, ainsi que les anomalies de l’hémostase ne permettant pas une anticoagulation efficace. Le taux de survie global est de 60% mais peut atteindre 80% pour les inhalations de liquide méconial, alors qu’il est <10% pour les arrêts cardiaques réfractaires. Les récentes Unités Mobiles d’Assistance Circulatoire (UMAC) rendent cette technique utilisable dans les hôpitaux secondaires.

Pneumomédiastin et consommation de cocaïne
Michel Underner, et al. Poitiers, Clermont Ferrand, Metz. mike.underner@orange.fr
Dans une revue de la littérature couvrant la période 1980-2016, les auteurs ont collationné 44 dossiers répondant à la recherche « pneumomediastinum et cocaïne ». Quatorze sujets utilisaient la cocaïne par voie nasale et 30 la fumaient. Trente-deux patients présentaient un pneumomédiastin isolé et 12 un pneumomédiastin associé à d’autres épanchements gazeux. La douleur thoracique brutale est le signe d’appel le plus fréquent. L’évolution est habituellement favorable en 1 à 4 jours.

Etats de mal épileptiques (EME) de l’adulte et de l’enfant
Nicolas Engrand. Paris. nengrand@For.Paris
Dans cette mise au point, notre confrère précise la définition de l’EME : crises continues ou répétées sans reprise de conscience pendant plus de trente minutes, l’EME généralisé étant retenu dès 5 minutes.
Les protocoles thérapeutiques font appel, en 1ère intention à une benzodiazépine et en 2ème intention au valproate, à la phénytoïne, au phénobarbital ou au lévétiracétam.