American Journal of Emergency Medicine

Vol. 34 – N°3
Biomarqueurs de l’inflammation et pronostic des patients en dyspnée aigüe.
Karolin Wiklund, et al. Suède. karolin.wiklund@med.lu.se
Les auteurs ont analyséet corrélé à la mortalité à 90 jours, 25 biomarqueurs de l’inflammation et, ce, chez 407 patients adultes admis aux urgences pour dyspnée aiguë. L’Interleukine-8 et le GDF-15 (growth differentiation factor) sont de façon indépendante fortement associés à une surmortalité à 90 jours. Pour les auteurs, ces marqueurs devraient être systématiquement mesurés pour adapter le traitement initial.

BRIPPED scan et évaluation des patients dyspnéiques.
Virginia Stewart, et al. USA et Iceland. vms0419@gmail.com
Le BRIPPED scan (bee-ript) est un examen échographique qui évalue de façon standardisée les lignes pulmonaires (B), le ventricule droit (R), la veine cave Inférieure (I), la Plèvre et le Péricarde, la fraction d’Ejection du VG et une éventuelle thrombose profonde des extrémités (Deep). Testé sur 104 patients et réalisé par 24 médecins, ce test rapide s’avère fiable pour orienter rapidement un diagnostic.
NDLR :
B-lines : corrélées à une insuffisance cardiaque congestive.
RV : permet de contrôler une embolie pulmonaire, un IDM, une insuffisance cardiaque une sténose valvulaire.
IVC : une dysfonction de l’oreillette droite retentit rapidement sur la veine cave inférieure.
Pneumothorax : l’échographie est reconnue comme plus fiable qu’un examen radiographique.
Epanchement péricardique : facilement visualisé à l’échographie.
Fraction d’éjection du VG : l’évaluation par un urgentiste s’avère aussi fiable que celle réalisée par un cardiologue.
Thrombose veineuse : la sensibilité échographique est de 100%.

Faut-il admettre les petits épanchements sous-duraux en soins intensifs ?
Paul Albertine, et al. USA. sborofsky@gwu.edu
Les auteurs ont conduit un travail rétrospectif sur les patients présentant un sous-dural post-traumatique et admis dans un hôpital « Level 1 ». Pour eux, les épanchements inférieurs à 10 cm3, sans autre hémorragie intra-crânienne, ne justifient pas d’une hospitalisation spécialisée.

Voie veineuse en urgence.
Michael Witting, et al. Baltimore. mwitting@em.umaryland.edu
Comparant le nombre de tentatives et la douleur ressentie, les auteurs estiment que la mise en place d’une voie veineuse par la jugulaire externe est la meilleure solution aux urgences. Si la douleur ressentie est la même dans les deux cas, le taux d’échec est plus élevé pour les voies périphériques.


Vol. 34 – N°4
Quand une convulsion n’est pas une convulsion !
Soheila Talebi, et al. NY.
Les auteurs rapportent deux cas de torsades de pointes induites par une intoxication à la méthadone et simulant des convulsions.

Fractures sternales et tamponnade cardiaque à distance d’un traumatisme thoracique fermé.
Huai-min Liang, et al. Chine.
L’incidence des lésions cardiaques après traumatisme du thorax va de 18 à 62%. Les auteurs rapportent le cas d’une tamponnade révélée 17 jours après le traumatisme.


Vol. 34 – N°5
Protection sociale et passage aux urgences.
Soumitra S. Bhuyan, et al. Memphis. TN. sbhuyan@memphis.edu
Les Etats-Unis sont le seul pays développé ne garantissant pas de salaire lors d’un arrêt de travail pour maladie. Les auteurs ont analysé les dossiers de 42 460 adultes (18-64 ans), travaillant dans un secteur privé. Ils s’avèrent que les « sans salaire compensatoire » fréquentent moins les services d’urgence (14% de moins) que ceux ayant une bonne protection. Les auteurs concluent en une fréquentation indûment facilitée lorsque le coût total est minimisé mais regrettent aussi une certaine « perte de chance » pour les sujets moins protégés.

Prédiction pré-hospitalière des sepsis.
Christopher Hunter, et al. Orlando. Fl. christopher.hunter@ocfl.net
Dans ce travail prospectif et portant sur 330 cas, les auteurs ont évalué l’intérêt de l’utilisation pré-hospitalière de la mesure de l’ETCO2 et du Systemic Inflammatory Response Syndrome (SIRS). Un niveau d’ETCOE< 25 mmHg et plus de deux critères de SIRS sont en faveur d’un sepsis grave. Une orientation plus rapide des patients peut ainsi être mise en place.


June 2016
Glucagon et corps étranger œsophagien
Nicole Acquisto, et al. NY. nicole_acquisto@urmc.rochester.edu
Le glucagon est censé diminuer le tonus du sphincter œsophagien bas. Les résultats d’une étude multicentrique conduite par les auteurs afin d’évaluer la facilitation d’évacuation d’un corps étranger bloqué dans œsophage sont peu en faveur de ce médicament dans cette indication. Le taux de succès est de 14% seulement, avec des vomissements dans 12% des cas.