Arrêt cardiaque

American Journal of Emergency Medicine
Vol.34.N°3

Comparaison de trois dispositifs d’aide à la RCP utilisés par des infirmières.
Lukasz Bogdanski, et al. Pologne et Turquie. lukasz.szarpak@gmail.com
Ce travail prospectif et randomisé a testé trois dispositifs d’aide à la RCP mis entre les mains d’infirmières non habituées à leur usage : TrueCPR, CPR-Ezy, iCPR.
A l’analyse, seul le TrueCPR permet de suivre correctement les recommandations en matière de rythme et de profondeur des compressions thoraciques.

Vasopressine IV ou IO lors d’un arrêt cardiaque.
Don Johnson, et al. Texas. arthurjohnson@gmail.com
Les auteurs ont établi leur protocole d’étude sur des cochons. Après 2 minutes d’arrêt cardiaque, une RCP était débutée et poursuivie 2 minutes. Passé ce délai, 40 U de vasopressine était injectées, soit en IV, soit en IO. La concentration maximum (Cmax) et le délai d’obtention de cette concentration maximum (Tmax) étaient notés.
Le Cmax était plus élevé dans le groupe IV mais aucune différence significative n’était notée en termes de RACS ou de T max. Pour les auteurs, la voie IO est recommandable dans cette situation.

Intérêt d’une injection de Shen-Fu pour prévenir les troubles de la coagulation post arrêt cardiaque.
Qin Yin, et al. Beijing. lcscyyy@163.com
Les auteurs ont conduit leur étude sur des cochons répartis en 3 groupes : témoin, épinéphrine et SFI. Après 8 minutes de FV non traitée, le groupe épinéphrine en recevait 0.02mgKg et le groupe SFI recevait 1.0 mL/kg du soluté. Les facteurs plasmatiques de la coagulation étaient mesurés au départ, puis 1, 6, 12 et 24 h après un RACS. Dans le groupe SFI, le complexe thrombine-antithrombine, l’activateur du plasminogène étaient abaissés alors que les taux d’antithrombine III et de protéine C étaient plus élevés, ceci en comparaison au groupe épinéphrine. Par ailleurs, le taux de lactates du groupe SFI était moins élevé. Pour les auteurs, l’injection de SF inhibe la cascade coagulation-fibrinolyse post arrêt cardiaque et prévient les lésions endothéliales induites.
NDLR : Le Shen-Fu, issu de la médecine traditionnelle chinoise est composé de ginseng et d’aconitine. Il nous faudrait donc recréer des jardins de plantes médicinales dans nos hôpitaux !

RCP standard ou compression-décompression active avec CardioPump ?
Yahya Kemal, Günaydin, et al. Turquie. gsyk@yahoo.com
Les auteurs ont conduit leur étude sur 181 patients : 86 étaient pris en charge par une RCP conventionnelle et 95 avec utilisation d’une CardioPump. Aucune différence significative n’a été notée en terme de RACS et de survie à 1, 7 ou 30 jours.

Thé vert et autres antioxydants améliorent-ils la survie et les fonctions neurologiques après un arrêt cardiaque ?
Xiaojun Zhuo, et al, Guangxi, Chine. cmhnn@sina.com
Les auteurs ont souhaité vérifier l’efficacité des polyphénols du thé vert et d’un autre antioxydant, comme l’inhibiteur de l’ERK1/2. Le travail a été conduit sur des rats recevant de façon aléatoire du sérum salé ou un des solutés testés ou les deux. De façon significative, les antioxydants testés préviennent les lésions cérébrales post arrêt cardiaque et améliorent la survie ainsi que sa qualité.
NDLR : La santé par les plantes ! Faudra t-il tester le génépi ou le vieil armagnac ?


Vol.34.N°5
Concentration sérique de potassium et prédiction des lésions cérébrales hypoxiques lors d’arrêts cardiaques post avalanche.
Pierre Bouzat, et al. Grenoble. France. PBouzat@chu-grenoble.fr
Le travail des auteurs a porté sur 19 cas d’arrêt cardiaque post avalanche. Six patients ont survécu mais seuls deux avec une bonne évolution cérébrale. A l’analyse des données, un seuil de 4.35 mmol/L de potassium est à 100% spécifique d’une anoxie cérébrale confirmée au scanner.


June 2016
Compressions thoraciques associées à des compressions abdominales chez des cochons en fibrillation ventriculaire.
Theodoros Xanthos, et al. Société Grecque de Réanimation Cardio-pulmonaire.
Les auteurs ont conduit leur étude sur 10 cochons. La moitié, après avoir étés endormis et placés en état de FV, étaient réanimés de façon classique. L’autre moitié bénéficiaient de compressions abdominales au même temps que les compressions thoraciques.
L’apparition d’un ROSC était équivalente dans les deux groupes, mais le groupe « compression abdominale » présentait des pressions de perfusion coronaire plus élevées.

Mise en place d’une voie centrale sans interrompre les compressions thoraciques.
Toshiaki Minami, et al. Japon ane078@poh.osaka-med.ac.jp
Il est recommandé de ne pas interrompre les compressions thoraciques, même pour placer une voie veineuse. En l’absence d’accès périphérique, la voie jugulaire interne peut être une alternative. Mais cette veine est mobilisée par les compressions thoraciques ce qui rend son abord plus délicat. Les auteurs ont utilisé, avec succès, un guide connecté à une sonde d’échographie.

Facilitation de la réanimation cardio-pulmonaire par le 2,3-Butanedione monoxime.
Yong Il Min, et al. Corée neoneti@hanmail.net
Les auteurs, dans leur travail, ont répartis 36 cochons, placés en FV, en 3 groupes. Un recevait 50 mg/kg de 2,3-Butanedione monoxime (BDM), l’autre 100 mg/kg de BDM, le dernier du sérum salé. La saturation veineuse centrale en O2 a été mesurée à 21% dans le groupe témoin, 39% dans le groupe BDM « low dose », 54% dans le groupe haute dose. C’est déjà intéressant, mais au delà, 100% des cochons de ce dernier groupe ont présenté un ROSC, versus 83% dans le groupe « low dose » et 58% dans le groupe sans BDM !
NDLR : Le BDM dans nos ambulances ?