Annals of Emergency Medicine

Vol.35. N°3

Prise en charge des évènements hémorragiques chez les patients traités par du dabigatran pour une FA.
Truman J. Milling, et al. Austin TX. tmilling@seton.org
Les résultats de cette revue rétrospective, multicentrique permettent d’avancer que malgré la rareté des stratégies permettant de renverser les effets secondaires, la mortalité reste assez faible (autour de 6% et généralement de cause digestive). La transfusion de globules et plasma est la règle.

Prise en charge aux urgences des fibrillations et flutters auriculaires.
Ian G. Stiell, et al. Ottawa. istiell@ohri.ca
Les auteurs, souhaitant analyser le devenir de patients admis aux urgences pour ces pathologies, ont analysé 1091 dossiers. L’âge moyen était de 63 ans. Dans 84% des cas, il s’agissait d’une fibrillation auriculaire, dans 16% d’un flutter. Si 10% d’effets secondaires ont été notés dans les 30 jours, aucun décès n’a été relevé. Une cardioversion électrique ou pharmacologique a été appliquée dans 72% des cas. Au total, 9% des patients ont été hospitalisés. Un anticoagulant oral n’a été prescrit que pour 5% des patients.

Lésion rénale aiguë après injection intra-veineuse de produit de contraste.
Jeremiah S. Hinson, et al. WashingtonDC. Jhinson4@jhmi.edu
Dans une large étude incluant 17 934 patients ayant reçu un produit de contraste pour un examen radiologique, les études ont recherché au cours des six mois suivant l’examen la survenue d’une insuffisance rénale aiguë ou chronique. Leur conclusion est qu’aucun effet secondaire de ce type n’a été noté contrairement à ce qui est généralement craint par les soignants.

Volume optimal de midazolam intra-nasal chez l’enfant.
Daniel S. Tsze, et al. Columbia University. dst2141@columbia.edu
Dans leur travail, les auteurs ont inclus des enfants de 1 à 7 ans. Lorsque du midazolam était prescrit (0,5mg/kg – 5mg/ml) pour suture ou soins cutanés, ils ont évalué trois volumes d’administration répartis dans le temps et dans chaque narine, jusqu’à obtention de la posologie calculée : 0,2- 0,5 – ou 1 ml. Si l’efficacité s’avère la même, l’administration par volumes de 0,2 ml a la préférence des praticiens pour sa facilité d’utilisation.


Vol.35. N°4.

Prédiction des effets indésirables de la morphine aux urgences. Etude internationale.
Vincent Bounes, et al. Toulouse. bounes.v@chu-toulouse.fr
Ce remarquable travail observationnel, prospectif, conduit auprès de 23 centres d’urgence, a inclus 1 128 patients de plus de 18 ans traités par morphine pour une douleur traumatique ou non. La morphine était titrée sur 10 minutes en moyenne. Les effets secondaires notés sont principalement des nausées (10%). Les évènements importants sont rares et imprévisibles. Un antiémétique peut être proposé en préventif.


Vol.69. N°6.

Le nitrite de sodium et le thiosulfate de sodium sont actifs dans les intoxications cyanés lorsqu’ils sont injectés en intra-musculaire.
Gerry R. Boss, et al. Colorado. gboss@ucsd.edu
Les antidotes classiques, Cyanokit et Nithiodote sont utilisables uniquement par voie veineuse. Dans certaines situations, notamment de secours collectif, cette voie n’est pas pratique ni parfois praticable. Les auteurs ont testé le nitrite de sodium (0.6 mg/kg) et le thiosulfate de sodium (22.3 mg/kg) chez la souris, le lapin et le cochon, soumis à une intoxication cyanée sévère avec hypotension. Cette association, par voie IM, a permis de sauver 100% des souris, 73% des lapins et 80% des cochons.
NDLR : Est-ce transposable à l’homme ? La question est posée.

Devenir des sujets ayant ingéré de hautes concentrations de peroxide.
Benjamin W. Hatten, et al. Denver. benjamin.hatten@ucdenver.edu
Le peroxide d’hydrogène est communément utilisé à concentration de 3 à 5% pour l’irrigation des plaies et certains shampoings. Il est considéré dangereux qu’à partir d’une concentration de 10%, ces préparations étant destinées à être diluées ou à certaines thérapeutiques. En contact avec un tissu organique, 1mL de peroxide d’hydrogène peut dégager jusqu’à 100mL d’O2. Les effets immédiats sont graves et divers, embolies de gaz, destruction locale des tissus. Une ingestion se traduit par des douleurs abdominales et des nausées. Dans cette analyse rétrospective, les auteurs ont collationné 294 cas d’intoxication sévère. Au total, 41 patients ont développé une embolie gazeuse et 20 sont décédés ou ont présenté des séquelles graves. L’endoscopie a révélé 5 cas de lésions grade 4, ce qui est peu. Les auteurs conseillent plutôt un traitement hyperbarique précoce.

Lidocaïne intranasale dans le traitement en urgence de la migraine.
Nurettin Ozgur Dogan, et al. Turquie. nurettinozgurdogan@gmail.com
Dans ce travail, 162 patients ont été randomisés en deux groupes : lidocaïne ou solution saline en intranasal. Le changement de la douleur a été identique dans les deux bras, si ce n’est une irritation nasale plus fréquente avec la lidocaïne !
NDLR : A oublier donc !!


TAKE HOME MESSAGE
In patients with intracranial bleeding, prothrombin complex concentrates may have a mortality benefit over fresh frozen plasma for the reversal of warfarin.
Nicholas Harrison, Michael Gottelieb
Data sources : MEDLINE EMBASE

Immediate initiation of antiepileptic drug treatment after an unprovoked first-time seizure may decrease the rate of recurrent seizure, but does not otherwise affect long-term prognosis and is associated with adverse events.
Michael Gottlieb, Galeta Carolyn Clayton
Data Sources : Cochrane Epilepsy Group.


Vol. 70. N°1

Antibiotiques en première intention versus chirurgie pour les appendicites. Etude pilote.
David A. Talan, et al. UCLA.
Les 48 patients inclus dans l’étude avaient une moyenne d’âge de 33 ans. Le taux de globules blancs était de 15 000/µL et le diamètre de l’appendice à la tomographie de 10 mm. Au total, 16 patients furent traités par antibiotiques (ertapenem 1g) et 14 par chirurgie. Dans les 12 mois qui ont suivi, 1 patient « antibiotique » dut subir une intervention.
NDLR: La discussion reste ouverte.

Faut-il réaliser une ponction lombaire chez les enfants présentant des convulsions fébriles marquées ?
Romain Guedj, et al. APHP. romainguedj@gmail.com
Les auteurs ont analysé les dossiers de 839 patients âgés de 6 mois à 5 ans. Une ponction lombaire a été réalisée chez 260. Seuls 5 cas de méningite bactérienne ont été notés (0,7%). Au vu de ce travail et sans signe de gravité associé, les indications de ponction lombaire semblent devoir être limitées.