American Journal of Emergency Medicine – Arrêt cardiaque

Volume 33. N°9

Hépatite hypoxique chez les survivants d’un arrêt cardiaque extra hospitalier.
Sang Hoon, Han Joon Kim, et al. Séoul.
hanjoon@catholic.ac.kr
Partant d’un registre d’arrêts cardiaques, les auteurs ont contrôlé les taux de sérum amino-transferase à 6, 12, 24, 48 et 72 heures après un retour à une circulation spontanée chez des sujets ayant été victimes d’un arrêt cardiaque extra hospitalier. Une hépatite hypoxique a été identifiée chez 13.5% des patients. Les temps de « no flow » sont bien un facteur de risque indépendant d’hépatite hypoxique, complication moins souvent évaluée que les lésions neurologiques.



Volume 33. N°10

Prolongation de l’hypothermie thérapeutique et réduction des lésions myocardiques et cérébrales.
Wen-Jone Chen, et al. Taiwan.
wjchen1955@ntu.edu.tw
Dans un travail conduit chez le rat, les auteurs ont induit une fibrillation ventriculaire et débuté une RCP, avec défibrillation, après 5 ou 7 minutes de délai, en même temps qu’était initiée une hypothermie. L’analyse post réanimation des taux de troponine I, et de S-100 b permet de confirmer qu’ils sont moins élevés si l’hypothermie est prolongée de 2 à 4h.

Pas de diminution d’activité des antibiotiques en situation d’hypothermie modérée.
Fritz Sterz, et al. Vienne. Autriche.
fritz.sterz@meduniwien.ac.at
Les auteurs ont testé 88 bactéries différentes et reproduit au laboratoire, l’activité de 32 antibiotiques à 37°C et à 32°C. Aucune diminution d’activité n’a été notée en hypothermie. Ce travail devrait rassurer les praticiens prenant en charge des patients survivants d’un arrêt cardiaque et placés sous hypothermie modérée.

La pratique de compressions thoraciques par le talon quadruple le nombre de personnes pouvant réaliser ces compressions en 10 minutes.
Fernando Perez, Robert Trenkamp. Géorgie. USA
FJPerez@me.com
Dans ce travail, il a été demandé à 49 personnes de pratiquer des compressions thoraciques à un rythme de 100/min et avec une dépression de 5 cm, soit de façon conventionnelle, soit à l’aide du talon. Seules 16% des sujets ont pu réaliser des compressions efficaces sur une durée de 10 minutes, versus 65% utilisant leur talon. Seuls 2% des intervenants « talon » se déclaraient fatigués, versus 24% du groupe « classique ». La première publication rapportant cette technique remonte à 1978 (Billifield LH, et al. A new technique for external heart compressions. JAMA 1978 ; 239 (23) : 2468-9). Elle n’a guère rencontré de succès depuis. Les auteurs remarquent, avec humour, qu’hormis les amputés de jambe, elle pourrait être généralisée dans la population.