Annals of Emergency Medicine

Vol. 66 – N°6, Décembre 2015

Intérêt de la réalisation d’un CT-scan lors des traumatismes thoraciques fermés.
Mark Langdorf, et al. Etude multicentrique. mark.langdorf@uci.edu
Sur un total de 5 912 patients reçus dans un hôpital «level 1» et ayant bénéficié d’une Rx du thorax et d’un CT-scan, dans 71% des cas, le CT-scan a seul pu diagnostiquer des lésions. Dans ce groupe, 76% des patients ont été traités par mise en place d’un drain thoracique.


Take home messages

Thrombolyse et risque hémorragique dans les faux diagnostics d’AVC ischémiques.
Les hémorragies, dans cette situation, sont rares et d’après les données de la littérature beaucoup moins fréquentes que lors d’un AVC avéré.
Brit Long, Alex Koyfman. Dallas.

La thérapie endo-vasculaire est le meilleur choix pour les AVC ischémiques des gros vaisseaux. Le risque d’hémorragie intra-crânienne est largement inférieur au bénéfice.
Michael Gottlieb, Benton Hunter. Indianapolis.


Vol. 67 – N°1, Janvier 2016

Prévalence des contusions chez l’enfant aux urgences pédiatriques.
Mary Pierce, et al. Chicago. mpierce@luriechildrens.org
Dans leur étude prospective, les auteurs ont identifié 88 contusions suspectes sur un total de 2 488 enfants de moins de 12 ans conduits aux urgences pour raisons diverses. Parmi ces contusions suspectes, 23% ont conduit à une mise en cause, cette proportion augmentant à 50% pour les enfants de moins de 5 mois.

Intubation trachéale pédiatrique par des paramedics.
Matthew Prekker, et al. Seattle. matthew.prekker@hcmed.org
L’étude rétrospective concernait des enfants de moins de 13 ans. Au total, 299 tentatives d’intubation ont été collationnées. Moins de la moitié (44%) concernaient des arrêts cardiaques. Au total, 97% des intubations ont été déclarées réussies. Aucune intubation œsophagienne n’a été notée. Si 86% des enfants ont été conduits à l’hôpital, seuls 27% ont survécu à leur pathologie.

Incidence des thromboembolies après réversion des antagonistes de la Vitamine K par 4F-PCC.
Truman Milling, et al. Austin. tmilling@seton.org
Dans ce travail concernant 388 patients amenés aux urgences pour saignement dans un contexte de prise d’antivitamins-K, les auteurs ont évalué les éventuels effets secondaires d’un apport de 4-Factor Prothrombin Complex Concentrate (Produit du Laboratoire Behring), comparativement à un apport de plasma.
Aucune différence significative n’a été noté dans les deux traitements en ce qui concerne la survenue d’une thrombose veineuse profonde ou d’une embolie pulmonaire : 7% d’effet adverse dans les deux cas.


Take-home messages

Pour les enfants de plus d’un mois souffrant de pyélonéphrite, les antibiotiques oraux sont aussi efficaces que les antibiotiques IV.
Candice Cruz, Louis Spina. NY

La revue de la littérature ne peut apporter la preuve de l’efficacité du Mannitol dans la prise en charge des traumatismes crâniens sévères.
Michael Gottlieb, John Bailitz. Chicago.

L’utilisation d’a-bloquant facilite l’évacuation spontanée des calculs urétraux.
Julie Welch, Dylan Cooper. Indianapolis.


Vol. 67 – N°2, Février 2016

Douleur persistante au retour à domicile après hospitalisation pour accident de la route de sujets âgés.
Timothy Platts-Mills, et al. Caroline du Nord. tplattsm@med.unc.edu
Les auteurs ont interrogé 161 sujets de plus de 65 ans, rentrés chez eux et ayant été hospitalisés pour un accident de la route non grave. Un tiers se plaignait d’une invalidité ayant persisté au moins un mois et de douleurs récurrentes les gênant dans leur vie quotidienne. Ces douleurs sont insuffisamment prises en compte par les soignants.

Intoxication par les inhibiteurs de Facteur Xa.
Henry Spiller, et al. Ohio. Haspiller5@gmail.com
Huit centres antipoison ont participé à cette étude rétrospective. Au total, 198 patients avaient ingéré du rivaroxaban (dose moyenne : 64.5 mg) et 25 de l’apixaban (dose moyenne : 9.6 mg). L’apport de produits sanguins n’a été nécessaire que chez 10 sujets. Les hémorragies après ingestion unique s’avèrent rares. Les temps de prothrombine et thromboplastine sont peu perturbés, sauf en cas d’ingestion massive pour suicide. Les prises uniques chez les enfants sont sans conséquence dans le groupe étudié.

Intoxication sévère par diphenhydramine. Apport d’une émulsion lipidique IV.
Shawn Varney, et al. Texas. smvarney@gmail.com
Les auteurs ont évalué l’intérêt d’un apport lipidique après intoxication sévère de cet antihistaminique. Leur travail expérimental a été effectué chez le cochon. La diphenhydramine était injectée à la dose de 1 mg/kg/min jusqu’à ce que la pression artérielle moyenne soit à 60% du départ. Une émulsion lipidique (bolus de 7 mL/kg, suivi de 0.25 mL/kg/min) ne s’est pas avérée plus efficace qu’un apport de bicarbonate (2 mEq/kg), tant sur la correction de la TA que de la réduction de l’élargissement du QRS.


Take-Home Message

Corticostéroïdes et exacerbation BPCO
Jeremy Hernandez et Marcia Edmonds
Après revue de la littérature, ces auteurs confirment l’intérêt des corticostéroïdes (oraux ou parentéraux) dans la prise en charge d’une exacerbation de BPCO, en réduisant les échecs aux traitements classiques avec une efficacité mesurée à un mois.


Vol 67 – N°3, Mars 2016

Lésions par dispositif auto-injectable d’épinéphrine chez l’enfant.
Julie Brown, et al. Seattle. julie.brown@seattlechidrens.org
Les auto injecteurs d’épinéphrine, indiqués dans le traitement des réactions anaphylactiques, sont de plus en plus utilisés. Certaines injections digitales ont été notées. Les auteurs ont ici recherché les lacérations provoquées par des injections mal maîtrisées. Sur les trois dispositifs commercialisés aux Etats-Unis, aucun n’est inclus dans la notice des précautions d’utilisation et un seul dispose d’une aiguille rétractable. Au total, 22 cas de lacérations sévères ont été retrouvés, certaines nécessitant la pose de sutures.

Lésions-par-dispositif-autoinjectable


L’irrigation des abcès cutanés n’améliore pas le traitement.

Brian Chinnock, Gregory Hendey. Californie. bchinnock@fresno.ucsf.edu
A l’étude 187 dossiers de prise en charge d’abcès cutanés, les auteurs ont pu constater que l’irrigation, pourtant préconisée depuis de nombreuses années par la plupart des écoles, n’améliore en rien l’évolution de la lésion.
NDLR : CQFD.

Mesure de la saturation en oxygène au cours de l’intubation trachéale aux urgences.
Jerry Bodily, et al. Nouveau Mexique. dbraude@salud.unm.edu
Ce travail a été conduit aux urgences d’un « trauma center » de niveau 1. Au total, 265 cas d’intubation à séquence rapide ont été analysés. Il en ressort qu’un tiers des patients ont présenté une désaturation marquée (<90%) durant 80 secondes en moyenne. Sont mis en cause, l’insuffisance de pratique des médecins (intubation à séquence rapide durant parfois 3 minutes !) et le manque de pré-oxygénation au départ.


Take-Home Message

Dans le cadre d’un arrêt cardiaque, l’intubation trachéale est associée à une meilleure évolution des patients que l’utilisation d’un dispositif supra-glottique.
Jestin Carlson, Henry Wang. Méta-analyse incluant 33 000 IT, et 40 000 SGL.

Une dose unique d’Etomidate pour pratique d’une intubation trachéale induit une dysfonction transitoire surrénalienne.
Suneel Upadhye, Olga Cyganik. Travail sur près de 2000 patients.