Annales françaises de médecine d’urgence

Volume 5. N°5

Prescriptions évitables de céphalosporines de troisième génération et de fluoroquinolones dans une structure d’urgence.
E. Batard, et al. eric.batard@univ-nantes.fr
Dans ce travail rétrospectif, les auteurs ont évalué la prescription de FQ et C3G. Pour eux, globalement, 35% des prescriptions étaient évitables. Cet article pertinent d’écologie bactérienne doit nous inciter à mieux réfléchir à nos prescriptions parfois un peu trop « automatiques ».

Apports de la médecine militaire de l’avant aux situations civiles.
Clément Derkenne, et al. clement.derkenne@gmail.com
Les auteurs rappellent les acquis militaires récents : couvertures perfectionnées de lutte contre l’hypothermie, kits de drain thoracique léger et permettant une autotransfusion, pansements hémostatiques, garrots efficaces.
Un transfert technologique devrait se faire dans le cadre des « nouveaux risques » et dans l’intérêt des victimes civiles.

Thrombectomie mécanique de l’infarctus cérébral : une prise en charge ultrarapide est nécessaire.
Benjamin Gory, et al. benjamin.gory@chu-lyon.fr
Jusqu’en 2014, la thrombolyse de reperfusion était le seul traitement ayant fait la preuve de son efficacité, s’il était appliqué dans les 4h30. Des études récentes (ESCAPE, REVASCAT, THRACE), démontrent un bénéfice fonctionnel d’une association avec une thrombectomie, si elle est réalisée dans les 6 heures. En cas de contre-indication à la thrombolyse, celle-ci peut et doit être réalisée seule.


Volume 5. N°6

Prise en charge en urgence des syndromes coronariens aigus non ST+ en 2015.
N. Peschanski, et al. CHU Rouen. nicolas.peschanski@chu-rouen.fr
Remarquable mise au point des auteurs sur un sujet qui a largement évolué. L’ECG n’est pas toujours contributif et, dans cette situation, le dosage de la troponine parfois insuffisamment sensible. Au moindre doute, orienter le patient vers une unité de soins intensifs cardiologiques et débuter, dès le préhospitalier, un traitement par aspirine et anticoagulant semble licite. Cependant, l’arrivée de nouvelles molécules antagonistes des récepteurs P2Y12 à l’adénosine, qui permettent d’augmenter l’efficacité des anti-thrombotiques, des antiagrégants posent le problème de leur administration avant l’angioplastie. A l’urgentiste d’évaluer risque thrombotique et risque hémorragique. Au-delà des protocoles, la thérapeutique reste un art, c’est pour cela qu’elle est confiée aux médecins.