The American Journal of Emergency Medicine – partie 4

Vol.35. N°8

Défibrillation avant l’arrivée des secours médicaux
Andreas Claesson, et al. Sweden. andreas.claesson@ki.se
Ce travail a été conduit dans la partie ouest de la Suède. Les auteurs rapportent 6 675 cas d’arrêt cardiaque, dont 24% de fibrillation ventriculaire. Dans ce groupe, 15% (162 patients) ont été défibrillés avant l’arrivée des secours médicaux, dont 46% grâce à un défibrillateur mis à disposition du public. Le nombre de défibrillations avant l’arrivée des secours est passé de 5% en 2008 à 20% en 2015. Dans cette période, la survie à 30 jours est passée de 22% à 28%. Le délai moyen entre la chute du sujet et la défibrillation est de 6,5 minutes.

Sédation procédurale pour fracture des os longs chez l’enfant obèse
Danielle G. Hirsch, et al. NY. hirsch-danielle@cooperhealth.edu
Différentes techniques de sédation procédurale étaient utilisées dans cette étude : kétamine seule ou associée à une benzodiazépine et/ou un opiacé, propofol seul ou associé à une benzodiazépine et/ou un opiacé, kétofol. Le taux de désaturation des enfants obèses s’est avéré 9,9% plus élevé que chez les enfants de poids normal. L’attention des soignants doit être particulièrement attentive chez ces sujets.

Effet cardioprotecteur du nicorandil en post arrêt cardiaque, chez le cochon
Li-Ning Liang, et al. Chine. Sdslyyjxf123@163.com
Le nicorandil, vasodilatateur utilisé dans la prise en charge des syndromes coronariens a été évalué comme protecteur efficace du syndrome ischémie-reperfusion, Testé chez le cochon, 6 h après un ROSC, il diminue le taux de troponine I et de lactate, de façon significative.

Pré-oxygénation et gestion des voies aériennes en urgence
Ali Pourmand, et al. USA. apourmand@mfa.gwu.edu
Dans cet article fondamental les auteurs précisent les techniques permettant d’assurer la gestion des voies aériennes avec la meilleure sécurité. Ils rappellent que de nombreuses études soulignent la fréquence et l’importance de la désaturation au décours d’une intubation trachéale. Il paraît important, donc, de réaliser une pré-oxygénation. Plusieurs méthodes : masque facial sous 15 L/min, ce qui permet d’obtenir une FiO2 à 70%. Un complément d’O2 peut être apporté par une sonde nasale. Une efficacité similaire est obtenue avec un masque facial et un ballon connecté à une valve « non rebreathing ». Certains préconisent l’instauration d’une CPAP pendant 3 minutes. Le positionnement du patient est important. Une position proclive permet de préserver la capacité résiduelle fonctionnelle au contraire d’une position en supination qui la compromet. Pour les patients ne pouvant supporter une pré-oxygénation non invasive même courte, le praticien doit recourir à une intubation retardée, décalant la pré-oxygénation et l’injection de drogues comme lors d’une intubation à séquence rapide classique.


Vol. 35. N°10

Réduction du paraphimosis
Brett Burstein, Raphael Paquin Montréal. brett.burstein@mail.mcgill.ca
Les auteurs ont comparé la prise en charge de cette urgence par l’administration d’un topique anesthésique ou par une analgésie procédurale. Le topique utilisé était composé de : lidocaine 4%, épinéphrine 0,1%, tétracaïne 0,5%. L’analgésie procédurale était conduite par l’injection de kétamine IV, 1 à 2mg/kg. L’anesthésie « locale » s’est avérée aussi efficace que l’analgésie procédurale, avec une moindre durée de séjour à l’urgence.

RCP chez l’enfant : quelle méthode de compression thoracique ?
Lukasz Szarpak, et al. Varsovie, Cleveland. lukasz.szarpak@gmail.com
Trois techniques ont été testées sur mannequin. Un transducteur de pression artérielle mesurait l’efficacité de chacune des techniques, effectuées par 42 paramédicaux. La « nouvelle » technique consiste à placer les pouces du réanimateur avec un angle de 90° sur la poitrine de l’enfant, pendant que les mains enserrent le thorax. Elle s’est avérée avoir la meilleure efficacité en terme de pression artérielle obtenue.


Rôle pronostique de la copeptine après un traumatisme crânien
Bo-Hyoung Jang, et al. Corée. bhjang@khu.ac.kr
La méta-analyse conduite a inclus plus de 500 patients. Si l’on considère le score de Glasgow, un niveau élevé de copeptine est systématiquement en faveur d’une évolution défavorable.

Propofol versus alfentanil pour sédation procédurale aux urgences
James R. Miner, et al. Minneapolis. Miner015@umm.edu
Comparant propofol (1mg/kg) et alfentanil (10µg/kg), les auteurs ne trouvent pas de différences en terme d’effets secondaires respiratoires. Ils sont tous les deux des agents sûrs pour une sédation procédurale modérée.

Epinéphrine et arrêt cardiaque
R. Sagisaka, et al. Japon. s5dj0021@kokushikan.ac.jp
Analysant 11 876 arrêts cardiaques extra hospitaliers, les auteurs ont évalué trois administrations d’épinéphrine : une fois, deux, trois et plus. En fait, le seul facteur positif, en terme d’évolution cérébrale, est la précocité de l’administration plutôt que la répétition.

Choc septique : évaluation de la mortalité
Michael D. April, et al. USA. michael.d.april@post.harvard.edu
Après analyse rétrospective de 202 dossiers, les auteurs concluent en une valeur prédictive de mortalité meilleure avec l’hyperlactatémie qu’avec le constat d’une hypotension réfractaire.

Oxygénation apnéique durant l’intubation
Matthew J. Binks, et al. Australie. m.binks@unsw.edu.au
Une hypoxémie concomitante à une intubation est toujours délétère, particulièrement dans le cadre d’une urgence. Analysant plus de 1  800 dossiers, les auteurs soulignent l’intérêt d’une oxygénation apnéique.
NDLR : C’est ce que permet parfaitement la bougie de Boussignac.