Annales françaises de Médecine d’urgence

Vol 7. N°5

Cricothyroïdotomie par technique SMS (Scalpel, Mandrin long béquillé, Sonde d’intubation)
Antoine Duwat, et al. Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris. antoineduwat@hotmail.com
La technique décrite ici est plus spécialement destinée à être une alternative aux intubations difficiles en situation d’exception et afflux massif de victime. L’obstruction des voies aériennes supérieures est une cause réversible de décès rapide après un traumatisme. L’abord trachéal se fait par incision horizontale de la membrane intercricothyroïdienne, puis rotation à 90° pour incision caudale de cette membrane. L’introduction d’un mandrin béquillé permettra d’avoir un guide pour la mise en place d’une sonde d’intubation de 6,0 mm. Le mandrin est ensuite retiré et le ballonnet de la sonde gonflé pour protéger les voies aériennes.

Prise en charge des plaies en structure d’urgence
Recommandations SFMU et SFFPC
Nous retenons quelques points importants

  • Place de l’antibiothérapie

La flore commensale cutanée qui contamine la plaie limite, par compétition, la colonisation par des agents pathogènes exogènes. Les prélèvements superficiels ne sont pas indiqués. L’antibiothérapie locale n’a pas d’indication. Un traitement antibiotique probabiliste peut être envisagé en cas :
– de signes cliniques d’infection régionale ou systémique
– de prise en charge au-delà de 24h
– d’inoculum bactérien important et profond
– de terrain à risque
– d’orifice d’entrée de petite taille et de mécanisme vulnérant profond

  • Traumatismes pénétrants

L’agent vulnérant en place n’est retiré qu’après avis du chirurgien. Le patient instable est orienté en salle de déchocage. Le scanner injecté est l’examen de référence pour un bilan lésionnel exhaustif.

  • Les morsures

Elles sont responsables de plaies contuses et souillées avec infection >30%. Les chiens et chats sont responsables d’infection à Pasteurella multicida, qui se manifestent en moins de 12 heures. Le tétanos doit bien-sûr être évoqué. Les morsures humaines sont responsables éventuellement de transmission virale (hépatites B et C, VIH). L’antibiothérapie empirique, même sans consensus fort, reste la règle.