Annals of Emergency Medicine
Vol.70. N°2
Echelle de Glasgow complète versus échelle de Glasgow motrice
Roger Chou, et al. Portland. OR. chour@ohsu.edu
L’échelle de Glasgow est très couramment utilisée dans l’évaluation des traumatismes crâniens, par les équipes du monde entier depuis sa proposition faite dans le Lancet en 1974 par Teasdale et Jennett. Les auteurs proposent, dans cet article, une évaluation plus simple et plus rapide basée uniquement sur la motricité. The mGCS serait de 0 pour une évaluation motrice de 1 à 4, de 1 pour une évaluation correspondant à 5 et de 2 pour une évaluation à 6. Testé sur plus de 4 000 sujets incluant traumatismes crâniens et intoxications, ils ont pu valider l’intérêt de cette version simplifiée.
Le diazépam n’est pas supérieur à un placebo lorsqu’il est ajouté à du naproxène pour prise en charge d’une douleur lombaire aiguë.
Benjamin W. Friedman, et al. Bronx. NY bwfriedmanmd@gmail.com
La douleur lombaire est, aux USA, un motif de visite aux urgences pour 2,5 millions de patients. Dans ce travail randomisé, en double aveugle, les auteurs ont pu évaluer l’intérêt d’un ajout de diazépam au classique naproxène. En fait, il s’avère nul !
NDLR : dont acte !
Intérêt de la voie nasale (IN) en préhospitalier
Megan A. Rech, et al. Maywood. IL. mrech@mumc.edu
La voie nasale présente plusieurs intérêts, outre sa facilité d’utilisation. Elle permet une biodisponibilité plus rapide que la voie orale et même parfois que la voie IM. Les auteurs donnent leur avis sur plusieurs médications.
Midazolam : Le volume maximal, 2mL, soit 10g peut être limite, en terme de sédation, pour les sujets de plus de 50 kg. La pose d’une voie veineuse peut être difficile en cas de convulsions. La voie IN reste intéressante, mais une formule plus concentrée est souhaitable.
Fentanyl : Aux USA, la concentration maximale est de 50 µg/mL. La posologie de 1, 5 µg/kg semble efficace et comporte peu d’effets secondaires.
Naloxone : Bien que d’un effet retardé par rapport à la voie veineuse, la voie IN semble très bien adaptée à l’utilisation préhospitalière. Elle permet en outre son utilisation par les premiers intervenants.
Kétamine : A la posologie de 1 mg/kg, elle est aussi efficace que le fentanyl pour de nombreuses procédures pédiatriques.
Toxicité du lopéramide
Peter E. Wu, David N. Juurlink. Toronto. peter.wu@uhn.ca
Très largement utilisée dans le traitement des diarrhées, le lopéramide peut, à haute dose, avoir des effets toxiques, notamment cardiaques. Les auteurs rapportent plusieurs cas de la littérature démontrant la possibilité de QRS élargi et de QT allongé.
Vol.70. N°3
Ropivacaine en injections intramusculaires paracervicales pour chépalées chez l’enfant
Susan K. Yaeger, et al. Pittsburgh.
Au décours de cette étude randomisée ropivacaine versus placebo, les auteurs concluent que cette thérapeutique n’est efficace que chez un enfant sur trois. La même efficacité est notée avec une injection de sérum salé !
Arrêt de la réanimation après un arrêt cardiaque extra hospitalier
Brian Gruneau, et al. Vancouver.
Pour faciliter la décision d’arrêt d’une réanimation post arrêt cardiaque, une règle a été édictée : TOR Rule (Universal Termination of Resuscitation Rule). Trois critères la composent : arrêt sans témoin, pas d’indication de choc électrique, pas de reprise d’une circulation spontanée. Les auteurs ont analysé 6 994 dossiers d’arrêt cardiaque préhospitalier. La TOR rule, dans ce panel, a faussement indiqué un arrêt des gestes de réanimation dans 2,1% des cas, lorsqu’elle était appliquée après 6 minutes. Il paraît judicieux de prolonger ce délai avant de l’appliquer !
NDLR : Pas de règle dans l’arrêt cardiaque !
Intérêt de l’intubation trachéale dans l’arrêt cardiaque
Kylie Dyson, et al.Australie. kylie.dyson@monash.edu
Par ce travail, les auteurs démontrent que l’intubation trachéale, même réalisée par des paramedics entraînés, n’améliore pas la survie.
NDLR : CQFD.
Take-Home Message
L’addition d’agents anticholinergiques à des bétâ 2 agonistes améliore la fonction respiratoire (6,4%), mais est aussi associée à une augmentation d’effets secondaires (bouche sèche, anxiété).
Revue de la littérature par Michael Gottlieb, et Matthew J. Kuhns
Vol. 70. N°4
Intérêt de la bougie dès la première tentative d’intubation
Brian Driver, et al. Minneapolis. briandriver@gmail.com
Les auteurs ont testé aux urgences un dispositif d’aide à l’intubation, très largement utilisé au bloc opératoire : la bougie. Après 543 essais, l’utilisation de la bougie s’est avérée déterminante pour réussir dès la première tentative un positionnement trachéal de la sonde.
NDLR : la bougie de Boussignac nous paraît être le dispositif idéal car outre la facilitation au bon positionnement de la sonde, elle permet une oxygénation tout au long de la réalisation du geste.
Hypotension artérielle en préhospitalier et mortalité des traumatismes crâniens
Daniel W. Spaite, et al. Arizona. dan@aemrc.arizona.edu
Travaillant sur un panel de 7 500 cas de traumatismes crâniens, les auteurs ont pu déterminer qu’il existait une relation entre une évolution défavorable et une hypotension préhospitaliere. Ceci est d’autant plus vrai que cette hypotension est profonde et durable.
Take-Home Message
Une thérapie antipyérétique, pharmacologique et/ou physique abaisse la température corporelle, mais ne réduit pas la mortalité à 28 jours des sepsis graves.
Brit Long, Michael April.