A retenir du dernier congrès de l’AHA 2017


Arrêt cardiaque, confirmation et renforcement des pratiques
Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) assistée par un centre de réception des appels.
L’emphase est donnée (comme en 2015) sur les compressions thoraciques, dès qu’un arrêt cardiaque extrahospitalier est suspecté.
RCP par un témoin
Il est recommandé de réaliser des compressions thoraciques continues. Si le témoin a appris et maîtrise les gestes de ventilation, il peut être raisonnable de les pratiquer en alternance avec les compressions thoraciques.
RCP par des professionnels paramédicaux ou médicaux
L’AHA recommande de pratiquer au moins un cycle de 30 compressions thoraciques et deux ventilations avant de mettre en place un dispositif supra-glottique ou une sonde d’intubation trachéale.
Ces dispositifs étant mis en place, les ventilations se font sans interruption des compressions thoraciques et à un rythme de 10 ventilations par minute.
RCP chez le nouveau-né et l’enfant
La revue récente de la littérature fait recommander de continuer à pratiquer des manœuvres de ventilation alternées avec les compressions. Si le témoin ne maîtrise pas ces gestes, il pratique des compressions continues.
NDLR : Masser, masser, il en restera toujours quelque chose.

Nouveautés dans le traitement antithrombotique
Il a beaucoup été question de l’étude POISE-2, qui souhaitait répondre à la question de l’arrêt de l’aspirine avant une chirurgie extra-cardiaque. Dans cette étude regroupant 10 000 patients, certains étaient porteurs d’un stent. Il est clair que pour ce sous-groupe seul, le maintien de l’aspirine est nécessaire en termes de récidive d’infarctus et de décès. On peut l’arrêter pour les autres.
NDLR : L’aspirine, médicament du siècle dernier…et de celui-ci.

Redéfinition de l’Hypertension Artérielle
L’American Heart Association et l’American College of Cardiology, ont redéfini, lors du dernier congrès de l’AHA, l’hypertension artérielle (HTA). Celle-ci débute dès 130 mmHg pour la pression systolique et 80 mmHg pour la pression diastolique. Les dernières données permettent, effectivement d’avancer qu’au-delà de ces chiffres, le risque de complications cardio-vasculaires graves est doublé.
Cette décision d’experts scientifiques fait donc soudain augmenter la prévalence de l’HTA dans la population américaine de 14%.
NDLR : Va t-il falloir traiter pour HTA la moitié de la population américaine ?