Annales Françaises de Médecine d’Urgence

Mai 2018

Place de la simulation dans la formation initiale des urgentistes : enquête nationale observationnelle.
M. Alain, et al. Nantes. milena.allain@chu-nantes.fr
Après enquête à laquelle ont participé 25 facultés de médecine française, les auteurs concluent en une utilisation inégale de la simulation dans l’enseignement de la médecine d’urgence. Le développement en semble souhaité par tous, mais demeure complexe en raison de l’investissement humain et matériel nécessaire.

Détection d’évènements indésirables par la méthode des trigger tools à partir de dossiers de régulation au sein d’un CRRA 15.
M. Bechu. I. Payet. V. Bounes. Toulouse. bechu.m@chu-toulouse.fr
La méthode des trigger tools permet une analyse objective et fiable permettant, à partir de dossiers patients, de mettre en évidence des évènements indésirables. Les triggers les plus pertinents s’avèrent être : délai de décision d’envoi du SMUR, réorientation précoce et décès. Cette analyse rapide devrait permettre d’améliorer la prise en charge des patients.

Bloc auriculo-ventriculaire du troisième degré et infarctus du myocarde à la prise en charge initiale.
G. Auzou, D. Savary, et al. Annecy. genseric@auzou.com
Pour évaluer la gravité et l’incidence des BAV3 survenant à la phase aiguë des STEMI, les auteurs ont réalisé une étude observationnelle rétrospective portant sur 2 709 patients avec STEMI, dont 57 avec BAV3 (2%). La mortalité est trois fois plus élevée dans ce sous-groupe. L’atropine a été efficace dans 15% des patients chez qui elle a été utilisée. L’isoprénaline a induit une hypotension chez 4 patients sur les 8 chez qui elle a été injectée. Une stimulation ventriculaire percutanée, mise en pratique 6 fois a toujours été efficace. La thrombolyse paraît moins efficace en cas de BAV3.

Orientation des traumatisés du membre supérieur (épaule exclue) dès l’accueil en radiologie par l’infirmière organisatrice : étude ONTARIO.
P. Ray, et al. Paris. patrick.ray@tmn.aphp.fr
Comparant deux phases, avant et après l’instauration d’une demande anticipée de radiographie par l’infirmier d’accueil, les auteurs concluent en l’intérêt de cette pratique pour diminuer le temps de passage.

Corrélation entre la qualité de la réponse aux appels d’un SAMU-Centre 15 et les effectifs d’assistants de régulation médicale. Etude QRARM.
F. Adnet. F. Lapostolle, et al. Paris. frederic.lapostolle@avc.fr
Le taux d’occupation des lignes téléphoniques d’un SAMU-Centre 15 conditionne la fluidité de la gestion des appels, et donc sa capacité à répondre à l’urgence. Les auteurs sont partis d’un critère simple, taux d’appels raccrochés par l’appelant après 15 secondes, et l’ont corrélé à l’effectif d’opérateurs répondants. Ils ont pu analyser un nombre d’appels perdus à près de 50 000 par an. Augmenter le nombre d’opérateurs paraît donc une urgence absolue !