Annals of Emergency Medicine

Vol. 67 – N°5
Titration antalgique « patient guidé ».
Andrew K. Chang, et al. NY. achang@montefiore.org
Dans ce travail prospectif, les auteurs ont pu analyser chez 207 patients, souffrant d’une douleur justifiant un traitement par opioïde, un nouveau protocole de titration. Chacun recevait 1 mg IV d’hydromorphone, puis était interrogé 30 minutes plus tard, sur son niveau de douleur ressentie. Éventuellement, 1 mg d’hydromorphone était à nouveau injecté. Ceci répété 4 fois. Au total, 9 patients présentèrent une saturation à l’air libre <95%, 2 une bradycardie. Aucun effet secondaire n’a été noté pour une satisfaction patient de 99% ! Ce protocole semble plus approprié à une pratique efficace qu’une analyse d’échelle de douleur.

Kétamine et prise en charge d’une agitation comportementale aux urgences.
Geoffrey Kennedy Isbister, et al. Australie. geoff.isbister@gmail.com
Les auteurs rendent compte de l’utilisation de kétamine comme sédatif chez 49 patients. Leur âge moyen était de 37 ans. La sédation initiale comprenait du droperidol (jusqu’à 30 mg) seul ou associé à une benzodiazépine. La dose médiane de kétamine injectée en IM fut de 300 mg. La sédation était obtenue, en moyenne, en 20 minutes. La posologie recommandée par les auteurs est de 5 mg/kg. En dessous de 200 mg, l’injection s’avère inefficace.

Exacerbation aiguë d’un asthme chez l’enfant.
John J. Cronin, Ronan Sullivan, et al Irlande. ronanosullivan@ucc.ie
Pour les auteurs et selon un essai comparatif conduit chez 226 enfants, un dose unique orale de dexamethasone (0.3 mg/kg) est aussi efficace que 3 jours de prise orale de prednisolone (1mg/kg/j).

TAKE HOME MESSAGE
Un patient venant aux urgences pour suspicion d’un problème infectieux et qui présente un taux de lactate élevé (2.0 à 3.9 mmol/L) est à risque réel de mortalité, même sans présence d’un état de choc.
Manpreet Singh, Alex Koyfman
Analyse de la littérature

Vol. 68 – N°1
Traitement des nausées aux urgences par inhalation d’alcool isopropyl.
Michael April, et al. Texas. michael.d.april@post.harvard.edu
Les auteurs ont randomisé un groupe de 80 patients se plaignant de nausées et vomissements. La moitié a respiré de l’alcool isopropyl, l’autre moitié un placebo. Les deux étaient administrés par voie nasale. Incontestablement l’alcool isopropyl nasal sous cette forme a un effet réducteur des nausées. Cet alcool isopropyl est celui que l’on trouve imprégné dans les lingettes désinfectantes.
NDLR : Traitement simple, efficace, et peu onéreux.

La mesure non invasive de l’EtCO2 n’est pas un bon marqueur des complications lors des ingestions volontaires de médicaments.
Maxime Maignan, et al. CHU Grenoble. France. mmaignan@chu-grenoble.fr
Les auteurs ont conduit un travail prospectif auprès de 201 patients ayant ingéré, de façon volontaire, au moins un médicament dépresseur respiratoire ou à tropisme neurologique. Ils constatèrent que la mesure de l’EtCO2 n’est pas adéquate pour prédire une complication type hypoxie, bradypnée, voire la nécessité d’une assistance respiratoire.

Vol. 68 – N°2
Sécuriser les cathéters périphériques avec de la colle à suture.
Simon Bugden, et al. Brisbane. simon.budgen@health.qld.gov.au
Dans une étude portant sur 360 patients, les auteurs ont pu, de façon randomisée, valider l’intérêt d’un ajout d’une goutte de colle au niveau de l’insertion d’un cathéter périphérique. C’est après cet ajout que le site est recouvert d’un pansement en polyuréthane classique.

Réponse hémodynamique après induction à séquence rapide par Kétamine.
Matthew Miller, et al. Sydney. mattdotmiller@gmail.com
La kétamine est un anesthésique considéré comme sûr sur le plan de l’hémodynamique. Les auteurs ont voulu vérifier la véracité de cette stabilité. Une induction à séquence rapide a été conduite chez 112 patients. Certains étaient en état de choc modéré, d’autres en état de choc sévère, selon le « shock index ». Si les valeurs hémodynamiques sont effectivement restées stables chez les patients en état de choc modéré, pour les autres ont parfois été notées des chutes marquées de la tension artérielle (8 patients sur 31).