American Journal of Emergency Medicine

Volume 34. N°7

Position de la tête et réussite d’une intubation à l’aveugle à l’aide d’un dispositif supra-glottique.
Rieko YAmada, et al. Japon. maru555md@yhoo.co.jp
Les auteurs ont travaillé sur 193 patients, ces derniers étant placés tête à l’horizontale ou surélevée avec un coussin. L’intubation était réalisée avec un Fastrach ou avec un Air-Q. Leur conclusion est que le Fastrach reste le meilleur dispositif d’intubation à l’aveugle, comparé à l’Air-Q et que le positionnement de la tête n’a pas d’influence significative sur la réussite de l’intubation.

Réponse cardio vasculaire aux drogues énergisantes dans une population saine.
Teri Kozik, et al. Californie. teri.kozik@dignityhealth.org
La consommation de boissons énergisantes a considérablement augmenté, étant responsable, aux USA, de 20000 passages aux urgences. Les troubles sont essentiellement cardiovasculaires allant des palpitations à l’arrêt cardiaque. Pour préciser les effets induits, les auteurs ont mesuré, sur 14 jeunes patients (28 ans) volontaires, différents paramètres avant et après l’absorption d’une boisson énergisante : pression artérielle, espace QT, taux de magnésium et de calcium.
Tous ces paramètres se trouvent modifiés dans les 4 heures suivant l’absorption. Ils expliquent la survenue d’arythmies et doivent inciter les personnels des urgences à monitorer ces patients.


Volume 34. N°9

Le volume et la rapidité d’administration de solutés IV influencent-ils la restauration de la pression artérielle moyenne durant une hémorragie ?
Laurent Muller, et al. Nîmes. Fr. laurent.muller@chu-nimes.fr
Les auteurs souhaitaient comparer les effets de différents rythmes de perfusion à la phase initiale de la prise en charge d’une hémorragie. Pour ce faire, ils ont anesthésié 56 cochons, qu’ils ont placés en état d’hémorragie jusqu’à obtenir une pression artérielle moyenne de 40 mmHg. Après 30 minutes à ce niveau d’hypotension, ils ont administré de l’hydroxyethyl starch (HES) à 1 ou 4 ml/kg, ou du Ringer Lactate (RL) à 1 ou 4 mL/kg, ce, jusqu’à ce que la PAM soit restaurée. Au final, c’est la perfusion à 4 mL/kg qui restaure le plus rapidement la PAM, quel que soit le soluté employé.
NDLR : Nos vieux maîtres nous disaient déjà, voici quelques décennies que c’était la manière de perfuser qui comptait plus que le contenu de la perfusion. Ce travail très bien conduit en apporte la preuve formelle.

Validation de la lecture d’une angiographie coronaire numérisée par un téléphone portable.
Hyuksool Kwon, et al. Corée. yeokoon@snubh.org
Ce travail a intégré 107 patients ayant bénéficié d’une angiographie numérisée pour douleur thoracique. Les images étaient envoyées sur le « smartphone » d’un cardiologue de garde chez lui. La performance de lecture des sténoses coronaires s’est avérée supérieure à celle obtenue par des résidents.
NDLR : Un nouvel outil de télémédecine.
 

Rdp AJEM

Reproduction d’un écran d’iPhone 5
 


Volume 34. N°10

Pathologies vues aux urgences et associées à un trouble électrolytique.
Mauro Giordano, et al. Italie. mauro.giordano@unina2.it
Les auteurs ont subdivisé une cohorte de 7 941 patients en trois groupes (jeunes, sujets d’âge moyen, âgés). Tous groupes confondus, c’est l’hyponatrémie qui est le plus souvent notée, suivie de la présence d’hypokaliémie, d’hyperkaliémie, puis d’hyponatrémie. Sans surprise, les patients âgés sont le plus souvent atteints de troubles électrolytiques (22% versus, 11% et 7%). Chez les jeunes, les troubles gastro-intestinaux sont le plus souvent en cause. Les plus âgés, les troubles électrolytiques sont concomitants de troubles cardiovasculaires ou pulmonaires.

Colique néphrétique : approche comparée aux USA et en France.
Vincent Bounes, Jonathan Edlow, et al. bounes@chu-toulouse.fr
Dans ce travail intéressant, les auteurs ont comparé non seulement les thérapeutiques proposées entre les US et la France, mais aussi celles appliquées lors d’exercices de simulation et avec de vrais patients. Il en ressort que les médecins américains privilégient la morphine et les médecins français les anti-inflammatoires.
Par ailleurs, les médecins semblent prescrire moins d’antalgiques « dans la vraie vie » que lors de simulations.