Edito
Les personnes animées d’une passion peuvent rendre le monde meilleur.
Steve Jobs
Rien n’est plus vrai en ce qui concerne les femmes et les hommes qui œuvrent dans le domaine de la santé, et plus particulièrement dans celui de l’urgence, là où le besoin est le plus pressant.
C’est vrai pour les soignants directs ou indirects, du secouriste premier répondant à l’enseignant universitaire élaborant les protocoles scientifiques, en passant par les infirmiers et médecins du préhospitalier. Mais c’est vrai aussi pour les industriels de la santé qui conçoivent, élaborent, testent et mettent à notre disposition les médicaments et dispositifs médicaux indispensables à notre pratique et à nos thérapeutiques.
Il en faut, effectivement, de la passion pour oublier fatigue et soucis personnels et continuer à donner le meilleur au plus profond des longues gardes. Du bord de la route aux salles d’urgences, de l’ambulance à l’hélicoptère, et quels que soient les titres, grades, fonctions, l’engagement des « medics », « paramedics », et autres spécialistes de l’intubation à séquence rapide, est à l’aune de la passion vécue par ces nouveaux moines soldats.
Il en faut, effectivement, de la passion pour être industriel de dispositifs médicaux dédiés aux soins d’urgence. L’innovation et l’excellence s’imposent à ces entreprises particulières comme règles intangibles, sans que la réussite soit in fine garantie. La recherche et développement restent le cœur et le moteur de toute entreprise ayant l’ambition de contribuer à améliorer les soins rendus. Invenit et fecit (il a inventé et fait), nous diraient les auteurs latins. La tâche des ingénieurs et chercheurs, de la planche à dessin au laboratoire de test, est souvent obscure, pas toujours couronnée de succès, mais la motivation d’œuvrer à une meilleure prise en charge des patients est à elle seule gratifiante. A cela s’ajoute la conscience d’une responsabilité particulière, puisqu’il en va du devenir des soins pratiqués. Ces dispositifs médicaux sont une interface patient-soignant. La confiance que leur fait le médecin est absolue et l’industriel ne saurait faillir. Il le sait et cela l’engage. Le triptyque soigné, soignant et industriel est en soi une entité fonctionnelle réunissant ses acteurs par un contrat de confiance. La passion des uns, fuyant pareillement le misonéisme, est un moteur, la qualité des soins dont bénéficient les autres un aboutissement.
Dr Jean-Claude Deslandes
Rédacteur en Chef