Annales françaises de médecine d’urgence

Volume 7. N°4

Thrombolyse intraveineuse dans les infarctus cérébraux aigus dans un centre sans unité neurovasculaire.
Nasser Daoud, et al. Cayenne. nasserdaoud@laposte.net
La thrombolyse intraveineuse par activateur tissulaire du plasminogène recombinant (rt-PA) est recommandée pour la prise en charge des AVC ischémiques aigus. L’absence d’unité neurovasculaire ne saurait priver les patients de cette thérapeutique. C’est ce que démontre parfaitement le travail des auteurs. Sur un total de 48 patients, 26 ont présenté une récupération clinique précoce avec diminution du score de NIHSS de 4 points à 24 heures. Le délai moyen entre la survenue de l’AVC et la thrombolyse a été de 3h22. Une hémorragie intra-cérébrale asymptomatique post TIV a été observée chez 3 patients.

Physiopathologie et prise en charge de l’hypotension post-intubation (HPI) en séquence rapide.
J. Treille et al. Nîmes et Marseille. jo.treille@gmail.com
L’incidence de l’HPI va de 7 à 45% selon les études. L’ISR implique l’instauration d’un état d’inconscience satisfaisant pour réaliser l’intubation trachéale. L’étomidate, à un délai d’action court, affecte peu la fonction cardiaque. Le midazolam a une élimination longue. L’incidence d’une hypotension est dose dépendante. Le propofol a un délai et une durée d’action très brefs et induit une hypotension artérielle potentiellement grave. La kétamine a un délai et une durée d’action brefs. Il procure une stabilité hémodynamique remarquable. En post-intubation, l’inversion des pressions intra-thoraciques peut être responsable d’une diminution du retour veineux.
En ce qui concerne la prévention, il existe un consensus fort en faveur d’une expansion volémique. Pour cela, 500 ml de cristalloïdes semblent suffire. La posologie recommandée des agents pharmacologiques est de 0,3 à 0,5 mg/kg pour l’étomidate et de 2 mg/kg pour la kétamine. En post-intubation, le volume courant doit rester modéré (6mL/kg).

Prise en charge de la dyspnée aiguë suspecte d’insuffisance cardiaque.
Tahar Chouihed et al. Nancy. t.chouihed@gmail.com
Pour les auteurs, cette pathologie consiste en un véritable challenge diagnostique et thérapeutique. L’échographie pulmonaire, dès le préhospitalier si possible, associée à la mesure du BNP, sont des outils efficaces. Une VNI précoce permet de diminuer le taux d’intubation. Au-dessus d’une PAS de 110 mmHg, les vasodilatateurs sont recommandés. Les diurétiques (à dose modérée !) font appel à 40 mg de furosémide. La morphine n’est plus recommandée.