Annals of Emergency Medicine
Volume 66. N°4
D-dimer et suspicion de dissection aortique.
Stephen Asha, et al. Australie. stephen.asha@sesiahs.health.nsw.gov.au
Une méta-analyse regroupant 1 557 cas, au travers de 800 articles, permet d’avancer qu’un D-dimer négatif (cut off à 0.50 µg/ml) permet de récuser une dissection aiguë de l’aorte chez les patients à faible risque.
Corticostéroïdes et réactions allergiques.
Brain Grunau, et al. Vancouver. brian.grunau2@vch.ca
Les corticostéroïdes sont souvent prescrits aux urgences pour prévenir les récidives secondaires à une réaction allergique. Dans ce travail, les auteurs ont évalué le suivi de 473 patients ayant présenté ce type de réaction. Ils concluent que les corticostéroïdes ne réduisent en aucun cas les récidives à 7 jours.
Take-Home Message
L’échographie trans-trachéale est utile pour confirmer le bon positionnement trachéal d’une sonde. Mais la capnographie reste une référence utile.
Volume 66. N°5
Réflexions sur les secours internationaux lors des catastrophes.
William Millard, PhD
Le titre même de son article « First, don’t be a tourist » indique le sens du message que l’auteur veut faire passer. Il se réfère à MSF (Médecins Sans Frontières) qui a su développer très tôt une logistique solide et travaille sur le terrain avec des réponses standardisées et des protocoles précis. Cette ONG ne fait appel, pour des catastrophes, qu’à des personnels expérimentés et utilise autant que faire se peut, les ressources médicales locales, en leur apportant tout le soutien nécessaire. La médecine de catastrophe est une discipline relativement nouvelle et nous devons penser à faire émerger une « evidence-based disaster medicine ». Il faut veiller, aussi, à ne pas rendre les choses pires qu’elles ne sont par une présence exagérée de volontaires. Il est une légende qui surgit régulièrement lors de chaque catastrophe, c’est celle du risque d’épidémies dont seraient responsables les cadavres. Le processus anaérobie qui suit la mort, négative tout risque de cet ordre et la crémation ou l’enfouissement des cadavres trop vite décidés, empêchent les populations locales de prendre le temps du deuil. Le travail des urgentistes reste très utile dans la phase primaire de la catastrophe mais celle-ci est courte. L’afflux des « bonnes volontés » risque, par la suite, de n’être qu’avant tout consommatrice de ressources locales, nourriture ou autre. Il rappelle, encore, fort justement, que les pays (très) développés ne sont pas à l’abri de dysfonctionnements. Lors de la tempête Sandy, les hôpitaux de New York furent paralysés du simple fait que les générateurs de secours étaient noyés en sous-sol ! Il fallut évacuer nombre de patients, ce qui ne fut pas simple sans ascenseur.
En conclusion, il recommande à chacun de penser à être autonome « prenez un sac de couchage, une lampe et des piles et de quoi boire et vous nourrir ». Ne pas « parasiter » les secours est une première et simple règle valable partout et pour tous.
Lidocaine en « jet injection » et réduction de la douleur des veino-punctures.
Maren Lunoe, et al. USA
Pour évaluer l’efficacité du dispositif (J-Tip), les auteurs ont constitué trois groupes d’enfants âgés de 1 à 6 ans : J-Tip, spray neutre, J-Tip sans lidocaïne. Au total, 205 enfants ont été enrôlés. Le dispositif J-Tip fonctionne sur le principe d’un jet d’air sous pression qui propulse 0.2 ml de lidocaïne à 1% sous la peau. La veino-puncture était réalisée de 30 sec. à 5 minutes après l’application. L’efficacité du dispositif s’est avérée constante et sans effet secondaire.
Take home message
MEDLINE EMBASE. Brendan Milliner.
Les patients souffrant de broncho-pneumopathie chronique obstructive ne doivent pas être traités par des stéroïdes systémiques qui n’ont aucun effet bénéfique sur la maladie et font courir le risque d’une hyperglycémie iatrogénique.