The American Journal of Emergency Medicine

Volume 33. N°9

Diagnostic d’un sepsis sévère en préhospitalier.
Carmen Polito, et al. Atlanta. cpolito@emory.edu
Les auteurs ont évalué un prehospital severe sepsis score (PRESS), basé sur : rythme cardiaque >90/min, fréquence respiratoire >20/min, pression artérielle systolique <110 mmHg., désaturation marquée, âge >60. Au total, 555 personnes ont été incluses dans l’étude. La sensibilité s’est révélée être de 86% et sa spécificité à 47%. Ce score ne peut donc être recommandé.

Décès par intoxication au CO, aux USA.
Kanta Sircar, et al. Virginie.
Hors contexte d’incendie, la moyenne annuelle de décès par intoxication au CO est de 438. A l’analyse des dossiers, il ressort que 42% des victimes étaient alcoolisées et souvent dans l’incapacité de réagir correctement. L’intoxication au CO reste, aux USA, la seconde cause de décès par intoxication non médicamenteuse.

Naloxone intra-nasale utilisée par des premiers intervenants non médicaux.
Jessica Rando, et al. Dayton. Ohio. jessica.rando718@gmail.com
Les services d’urgence de l’Etat de l’Ohio notaient en 2010 une augmentation de décès par overdose de 372%, avec un triste record de 1 544 évolutions fatales ! Il fut donc décidé de confier des « set » de naloxone intra-nasale aux policiers, souvent premiers intervenants. Ces derniers recevaient, dans le même temps, une formation spécifique. D’après l’étude rapportant cette expérience, 67 individus reçurent de la naloxone « police » et 52 survécurent (77.6%). Pour les auteurs, cet usage paraît devoir être généralisé. Le coût du « set », pour information, est de 20 US Dollars.


Volume 33. N°10

Dyspnée aiguë, taux de CO2 et prédiction de la survie.
Nathalie Lund, et al. Malmoe. Suède nathalie.lund@skane.se
Dans un groupe de 283 patients hospitalisés pour dyspnée aiguë, les auteurs ont mesuré les valeurs sanguines de CO2 Total (TCO2), base excess (BE), pH, pCO2. Ces patients ont été suivis au décours de leur hospitalisation et durant un an. En termes de re-hospitalisation et de décès, seul le TCO2 paraît être un marqueur fiable concernant l’évolution du patient.

L’Etomidate doit-il être évité dans les protocoles d’intubation chez les patients septiques ?
Megan A. Rech, et al. Loyola University Illinois. mrech@lumc.edu
L’Etomidate, modifiant peu l’hémodynamique du patient, est souvent utilisé dans les protocoles d’intubation à séquence rapide (ISR). Il peut, cependant, être responsable d’insuffisance surrénalienne. Dans ce travail rétrospectif portant sur 169 patients, les auteurs ont souhaité évaluer la part de l’Etomidate comme facteur de risque indépendant de mortalité. Après analyse, ils ont pu noter que les patients ayant reçu des vasopresseurs à haute dose et de l’Etomidate, ont un taux de mortalité plus élevé que prévu. Pour eux, un autre agent doit être choisi dans les protocoles d’ISR.

Ethanol et hypothermie accidentelle, impact sur l’hémodynamique. Etude chez le cochon.
Lance Wilson, et al. Cleveland. OH lwilson@metrohealth.org
Dans ce travail, les auteurs ont anesthésié 15 cochons avant de les placer en hypothermie aux environ de 25°C. Dans un groupe (n=7), les cochons ont reçu de l’éthanol (3 g/kg) via une sonde gastrique, un autre groupe était témoin. Les deux groupes ont été surveillés sur le plan hémodynamique. Aucun effet particulier n’a été noté durant l’hypothermie dans les deux groupes. Mais durant le réchauffement, les cochons du groupe éthanol ont mis plus de temps à retrouver une pression artérielle et un débit cardiaque normaux. Cette action sur la contractilité, ici objectivée, doit inciter à surveiller avec attention le réchauffement des patients hypothermes alors qu’ils sont sous l’emprise de l’alcool.


Volume 33. N°11

Efficacité et sécurité comparées de la morphine nébulisée à deux doses différentes avec la morphine IV titrée pour traiter une douleur traumatique.
Semir Nouira, et al. Monastir. Tunisie. semir.nouira@ms.tn
Dans ce travail, concernant des patients âgés d’au moins 18 ans, les auteurs ont traité une douleur aiguë post traumatique récente, soit par de la morphine nébulisée, 10 ou 20 mg, soit par de la morphine IV, 2 mg répétés à 5 minutes jusqu’à efficacité analgésique. A l’analyse, la morphine nébulisée à la posologie de 20 mg est plus efficace que la morphine titrée, avec peu d’effets secondaires. La nébulisation de 10 mg est d’une efficacité équivalente à la morphine titrée.

Risque-bénéfice d’une ponction lombaire à la recherche d’une hémorragie sub-arachnoïdienne non traumatique chez l’adulte.
Wesly Self, et al. Nashville. USA. wesley.self@vanderbilt.edu
Après un CT scanner normal, l’intérêt d’une ponction lombaire pour vérifier une éventuelle hémorragie sub-arachnoïdienne est réduit. Le risque de complication après ce geste est faible mais plus élevé que celui d’un retard de diagnostic. Il ne doit pas être réalisé dans ce cadre.

Analyse épidémiologique des patients se présentant aux urgences pour des troubles mentaux ou du comportement, en relation avec l’utilisation d’une substance psychoactive.
Fanny Le Querrec, et al. Toulouse. France. lequerrec.f@orumip.fr
Dans cet important travail courant sur deux ans, les auteurs ont analysé 1 411 597 dossiers. Ils ont retrouvé  20 838 motifs de consultation (1.3%) pour trouble mental ou du comportement en relation avec l’utilisation d’une drogue psychoactive. L’âge moyen était de 41 ans et 70% étaient des hommes. Ces derniers étaient préférentiellement sous l’influence de l’alcool ou de substances cannabinoïdes, alors que les femmes étaient plutôt sous l’influence de sédatifs ou d’hypnotiques.

Valeur de la pression artérielle comme facteur prédictif du devenir des embolies pulmonaires aiguës.
Karsten Keller, et al. Mainz. Germany. Karsten.Keller@unimedizin-mainz.de
Dans un travail rétrospectif, les auteurs ont analysé 182 dossiers de patients ayant présenté une embolie pulmonaire aiguë. Il en ressort que les décès hospitaliers sont significativement associés à une pression artérielle systolique basse avec un cutoff à 120 mmHg (66 mmHg pour la pression diastolique).

Oxymétrie cérébrale et détection d’un accident vasculaire cérébral chez l’enfant.
Thomas Abramo, et al. Arkansas. tajbramo@uams.edu
Pour les auteurs, l’oxymétrie cérébrale (RcSO2), avec mesure de l’index de volume sanguin, peut permettre de détecter et localiser un accident vasculaire cérébral, même chez les enfants sans signe d’alerte.