Canadian Emergency Care Conference
En association avec la Fondation des Maladies du Cœur et de l’AVC
22 – 24 février 2016, Toronto
Cette rencontre avait pour objectif de présenter les nouvelles recommandations et faire le point sur quelques nouveautés.
Rôle des premiers témoins
Christian Vaillancourt. MD
Les pathologies cardiaques restent responsables, au Canada, de 21% des décès. Un symptôme « cardiaque » est retrouvé dans 50% des morts subites. L’appelant, dans cette situation, est à près de 30% l’épouse et pour 17% un enfant. L’arrêt survient, statistiquement, à 85% au domicile. L’information au public a permis de porter son implication dans les premiers gestes de 14 à 29% et la survie à la sortie de l’hôpital de 4 à 10%. L’objectif affiché est de porter l’implication des témoins à 40%, avec 100 patients survivants supplémentaires, chaque année, en Ontario. Cela passera aussi par une meilleure formation des personnels des centres d’appel, pour qu’ils sachent reconnaître une respiration agonique et puissent conseiller à distance la pratique des compressions thoraciques seules.
Gestion médicale et pronostic des arrêts cardiaques survivants
Eyal Golan. MD
Son propos portait sur l’application d’une hypothermie thérapeutique (sédation et T° centrale à 33°C). L’étude SPARC, multicentrique, a intégré 32 hôpitaux et 4317 patients. La survie à 24h est de 88%, mais de seulement 35% à la sortie de l’hôpital. L’état neurologique de ces patients est cependant de qualité.
Il recommande : En pré-hospitalier, dès le ROSC de commencer une infusion de liquides froids. A l’hôpital, de maintenir cette hypothermie (33°C) au moins 24h pour prévenir toute hyperthermie. Pour le pronostic, après 72h, l’absence de réaction à l’EEG d’un stimulus extérieur est de mauvais pronostic.
Basis Life Support 2015
Andrew Travers. MD., Allan deCaen. MD
Ils ont insisté sur la qualité des compressions: Rythme à 100/min, profondeur des compressions entre 5 et 6 cm et décompression bien marquée. Les dispositifs de « feed-back » concourent à améliorer les performances.
Pour les petits enfants, il est recommandé de comprimer « fort » plutôt que « profond ».